mercredi 19 novembre 2008

Chacun son tour.....!

Mon bel optimisme de vendredi dernier a été sérieusement tempéré par les soubresauts du groupe électrogène: il faisait un joli bruit à vide mais dès que l'on essayait de le raccorder sur le réseau électrique du bord il refusait tour service. Atteint lui aussi par la maladie de l'eau salée dans le gazole il a fait l'objet du même traitement curatif et onéreux: pompe et injecteur....
Enfin vers 12h00 aujourd'hui il se mettait à tourner et à produire ce gentil courant sans lequel tout s'éteint!

vendredi 14 novembre 2008

Après douze jours de patience les pièces tant attendues sont arrivées hier sur Uhambo! Une pompe à injection et quatre injecteurs neufs: Noël avant l'heure.




En fin de matinée le moteur faisait entendre ses premiers toussotements suivis ensuite d'une longue après midi d'essais et de fonctionnement des deux moteurs: le moteur principal et le groupe electrogène qui a survécu à la tasse d'eau salée!!





Entre temps nous avons vidangé les 200 litres de gazole contaminé, nettoyé puis désinfecté à l'eau de javel le réservoir avant de le remplir avec du gazole soigneusement décanté, bidon par bidon.
Nous voilà donc soulagés dans tous les sens du terme!!!

Notre escale qui s'était sérieusement repliée sur ce problème matériel, reprends une dimension plus sympathique.
Anne a profité de cette après-midi pleine de promesses motorisées pour réaliser la première carte de visite de Uhambo.







Puis pour fêter dignement cette renaissance nous avons invité quelques amis de rencontre à une .......fondue au fromage à bord!



Ambiance garantie dans la fraicheur canrienne 19°C!

mardi 11 novembre 2008

Les pièces....

Les pièces nécessaires à la réparation du moteur seraient arrivées!!! Nous avons bon espoir de voir la réparation terminée pour la fin de cette semaine. En attendant nous avons sorti les caisses à outils et envahi tout les espaces du bateau laissés vides par le départ de Thibault et Jérôme!! Bref c'est le grand chantier. La grand voile est à poste, le spi est sur le pont Uhambo reprend des airs de bateau à voile.... mais a quand même besoin de son moteur en état de marche pour partir!!
Ce soir nous avons fait un apéro à bord: nous étions trize dans le carré et tout le monde a eu à boire!!

samedi 8 novembre 2008

El fin de semana......

Nous vous avions laissé dans l'expectative quand aux problèmes du moteur, et dans la perspective de quelque excursion sur Ténérife.
Cette fin de semaine a donc tenu ses promesses: la réparation devrait être terminée d'ici mercredi prochain si les pièces commandées en Hollande (distributeur Yanmar Europe!!!) sont arrivées à temps.
Nous sommes allé hier en excursion sur le volcan El Teide 3718m dont nous avons gravi à pied (mais mais si!!) les 167 derniers mètres!!!



Cette très belle promenade en montagne nous a fait un bien "hénorme!!" et les corps fatigués ont pu faire honneur au banquet offert par Jérôme dans un restaurant classé au Michelin 2008, sans que les esprits perturbés par cette catastrophe mécanique les empêchent de se régaler.
Côté court terme l'équipage se recompose car ces quinze jours de retard ont mis à mal les disponibilités de Thibault et Jérôme.
Thibault est donc parti cette après-midi pour Paris et Jérôme s'envole pour Buenos Aires demain!!!
Nous continuerons donc vers le Cap Vert en Duo et pour la suite nous avons envoyé des messages!!
D'ici la préparation du bateau et de l'équipage avec comme objectif inchangé: Noël à BUENOS-AIRES...

mardi 4 novembre 2008

Visitez Ténérife....

Bonne et mauvaise nouvelles!

L'avenir de la pompe à injection et donc de notre départ vers le Brésil sera connu au plus tôt vendredi prochain!!!

Côté bonne nouvelle, le groupe électrogène semble avoir survécu aux mauvais traitements aqueux du gazole portugais.
Nous prenons donc nos quartier canariens!
En même temps le dépaysement a déjà commencé: Ténérife est une ile volcanique dont le sommet culmine à 3718m (et oui!!!) Nous y allons jeudi.
La population est celle d'un grand arrondissement de Paris et seule la bande côtière est vraiment habitée; les côtés "montagne arides" côtoient la verdeur des flans de collines arrosées par les précipitations de l'ouest.

L'ile voisine s'appelle Fuerteventura: on s'en serait douté!

Enfin les news !!!


Uhambo vous parle : nous sommes à Santa Cruz de Tenerife aux Canaries pour une escale technique d'une semaine, arrivés il y a deux jours après six jours de traversée entre Lagos au Portugal et l'archipel canarien.


Petite description de ces six premiers jours du World Wide Tour (que nous appellerons dorénavant le WWT, rien à voir cependant avec le WPT [World Poker Tour]).

Le temps:

Partis avec un beau soleil de Lagos, nous avons rapidement sorti les cirés et les vestes de quart, portés par un bon vent du nord, mais rattrapés par un front froid. Alternant grains et petites éclaircies pendant presque toute la traversée, avec une mer assez agitée qui en a fait voir de toutes les couleurs à une partie de l'équipage (tous exceptée maman en fait). Le vent a lui aussi pas mal oscillé: entre 0 et 40 noeuds. Nous avons donc pu réviser les manoeuvres d'hissage et d'affalage de voile : un ris, deux ris, trois ris dans la grand voile, réduire le foc... ou tout cela dans l'autre sens. Nous avons commencé avec du vent quasi arrière (grand largue) et terminé au près serré pour arriver dans le petit matin entre gros grains et pétole, par un louvoyage sous voile dans le chenal menant au port.

Le matériel:

Bilan en demi teinte: la table de carré s'est envolée lors d'une déferlante, le spi à subi le grain, la grand voile aussi... Le coup d'épée dans le dos fut quand même que le plein de gazole de Lagos était frelaté avec de l'eau, ce qui nous a sérieusement handicapé au moment d'utiliser le moteur ou le groupe électrogène en plein milieu de la traversée, ayant 100 litres d'eau dans le réservoir de carburant! Malveillance ou arnaque? Ce qui est sûr c'est que la pompe à injection et les injecteurs ont drôlement souffert et leur réparation (ou rechange on ne sait pas encore) a compromis tout le planning de la traversée. Mais pour terminer le chapitre matériel par une note très positive: Uhambo nous a une fois de plus impressionné par sa puissance dans les vagues et son surf bien agréable.

L'équipage:

Maman est à notre équipage ce que la clé de voûte est à la nef, le longeron au bateau, c'est à dire notre bras armé lors du mauvais temps, concoctant des petits plats et prenant soin de ses équipiers. Il n'en fallait pas moins pour faire face à un amarinage forcé dans les trois premiers jours. Au menu, petit salé au lentille pour Jérôme et Maman. Et Thibault et Alain « cantonnés » au riz, non « cantonnais » évidemment. Boule de riz, boule de riz pendant six jours. Malgré tout, l'humeur fut au beau fixe et le courage au rendez-vous. Tous, nous avons tenu le coup enchaînant quart sur quart, présents pour manoeuvrer à toute heure de la nuit. C'est avec un certain mal de terre, qu'arrivés à Tenerife, nous vous livrons quelques impressions de l'équipage:

Thibault: « Il est 7h30 du matin, après une nuit de quart où le vent alternait entre 5 et 25 noeuds (rappelez vous les exercices de voile), nous sommes en face de l'île de Tenerife à quelques encablures. Papa et moi sur le pont, il pleut, pas de vent, moteur en panne, on avance pas, on dérive... et là, les mains vissées à la barre, le capitaine philosophe: « savais-tu que des marins ont tenté pendant trois mois de passer le Cap Horn avant de renoncer, et faire le tour du monde dans l'autre sens?». Tout à coup, ça va mieux: on est trempé, ça caille, on est face à l'objectif après six jours de mer mais ça va parce qu'on se dit que ça pourrait encore être pire ».

Anne: « ''Beau soleil, bon vent'' c'est le premier message envoyé pour dire que l'équipage prenait ses marques. Uhambo est un très bon et beau bateau pour ce voyage, pour une belle aventure familiale. ».

Alain: « Ici le capitaine. Soumis à la pression incessante de mes enfants, je décide finalement de m'exprimer et leur dis: « merci et bravo ». Mon souvenir le plus marquant est celui où après une sérieuse embardée d' Uhambo, Jérôme passe la tête par la descente et me dis en susbstance: "c'est le bordel en bas, concentre toi sur la barre!"

Jérôme: «Cette traversée restera gravée dans les annales de l'histoire marine de la famille Saniez, marquée par la solidarité et le courage des équipiers! En gros, on en a bien bavé mais c'était super sympa!"


Après une première journée marquée par le doute et l'appréhension quand à la suite de la traversée, le capitaine (toujours philosophe) s'est exprimé dans un discours historique baptisé « Ich bin ein Berliner » (Kennedy 1962 ). Il a remit les choses à leur place et remonté le moral de l'ensemble des troupes. Ce discours sur la famille, les valeurs et les priorités dans la vie marque un tournant dans l'histoire du bateau et de l'équipage.

Ces jours d'escales sont l'occasion de se reposer et réarmer le bateau pour le WWT . La suite du programme a été modifiée du fait des contraintes temporelles de chacun. Thibault quitte le bord à la fin de la semaine, les parents et Jérôme continuent jusqu'au Cap Vert dès que le moteur est d'aplomb. Ensuite, le plus vraisemblable est que Jérôme rentre en Argentine, et que les parents continuent avec d'autres équipiers jusqu'au Brésil.