mardi 4 novembre 2008

Enfin les news !!!


Uhambo vous parle : nous sommes à Santa Cruz de Tenerife aux Canaries pour une escale technique d'une semaine, arrivés il y a deux jours après six jours de traversée entre Lagos au Portugal et l'archipel canarien.


Petite description de ces six premiers jours du World Wide Tour (que nous appellerons dorénavant le WWT, rien à voir cependant avec le WPT [World Poker Tour]).

Le temps:

Partis avec un beau soleil de Lagos, nous avons rapidement sorti les cirés et les vestes de quart, portés par un bon vent du nord, mais rattrapés par un front froid. Alternant grains et petites éclaircies pendant presque toute la traversée, avec une mer assez agitée qui en a fait voir de toutes les couleurs à une partie de l'équipage (tous exceptée maman en fait). Le vent a lui aussi pas mal oscillé: entre 0 et 40 noeuds. Nous avons donc pu réviser les manoeuvres d'hissage et d'affalage de voile : un ris, deux ris, trois ris dans la grand voile, réduire le foc... ou tout cela dans l'autre sens. Nous avons commencé avec du vent quasi arrière (grand largue) et terminé au près serré pour arriver dans le petit matin entre gros grains et pétole, par un louvoyage sous voile dans le chenal menant au port.

Le matériel:

Bilan en demi teinte: la table de carré s'est envolée lors d'une déferlante, le spi à subi le grain, la grand voile aussi... Le coup d'épée dans le dos fut quand même que le plein de gazole de Lagos était frelaté avec de l'eau, ce qui nous a sérieusement handicapé au moment d'utiliser le moteur ou le groupe électrogène en plein milieu de la traversée, ayant 100 litres d'eau dans le réservoir de carburant! Malveillance ou arnaque? Ce qui est sûr c'est que la pompe à injection et les injecteurs ont drôlement souffert et leur réparation (ou rechange on ne sait pas encore) a compromis tout le planning de la traversée. Mais pour terminer le chapitre matériel par une note très positive: Uhambo nous a une fois de plus impressionné par sa puissance dans les vagues et son surf bien agréable.

L'équipage:

Maman est à notre équipage ce que la clé de voûte est à la nef, le longeron au bateau, c'est à dire notre bras armé lors du mauvais temps, concoctant des petits plats et prenant soin de ses équipiers. Il n'en fallait pas moins pour faire face à un amarinage forcé dans les trois premiers jours. Au menu, petit salé au lentille pour Jérôme et Maman. Et Thibault et Alain « cantonnés » au riz, non « cantonnais » évidemment. Boule de riz, boule de riz pendant six jours. Malgré tout, l'humeur fut au beau fixe et le courage au rendez-vous. Tous, nous avons tenu le coup enchaînant quart sur quart, présents pour manoeuvrer à toute heure de la nuit. C'est avec un certain mal de terre, qu'arrivés à Tenerife, nous vous livrons quelques impressions de l'équipage:

Thibault: « Il est 7h30 du matin, après une nuit de quart où le vent alternait entre 5 et 25 noeuds (rappelez vous les exercices de voile), nous sommes en face de l'île de Tenerife à quelques encablures. Papa et moi sur le pont, il pleut, pas de vent, moteur en panne, on avance pas, on dérive... et là, les mains vissées à la barre, le capitaine philosophe: « savais-tu que des marins ont tenté pendant trois mois de passer le Cap Horn avant de renoncer, et faire le tour du monde dans l'autre sens?». Tout à coup, ça va mieux: on est trempé, ça caille, on est face à l'objectif après six jours de mer mais ça va parce qu'on se dit que ça pourrait encore être pire ».

Anne: « ''Beau soleil, bon vent'' c'est le premier message envoyé pour dire que l'équipage prenait ses marques. Uhambo est un très bon et beau bateau pour ce voyage, pour une belle aventure familiale. ».

Alain: « Ici le capitaine. Soumis à la pression incessante de mes enfants, je décide finalement de m'exprimer et leur dis: « merci et bravo ». Mon souvenir le plus marquant est celui où après une sérieuse embardée d' Uhambo, Jérôme passe la tête par la descente et me dis en susbstance: "c'est le bordel en bas, concentre toi sur la barre!"

Jérôme: «Cette traversée restera gravée dans les annales de l'histoire marine de la famille Saniez, marquée par la solidarité et le courage des équipiers! En gros, on en a bien bavé mais c'était super sympa!"


Après une première journée marquée par le doute et l'appréhension quand à la suite de la traversée, le capitaine (toujours philosophe) s'est exprimé dans un discours historique baptisé « Ich bin ein Berliner » (Kennedy 1962 ). Il a remit les choses à leur place et remonté le moral de l'ensemble des troupes. Ce discours sur la famille, les valeurs et les priorités dans la vie marque un tournant dans l'histoire du bateau et de l'équipage.

Ces jours d'escales sont l'occasion de se reposer et réarmer le bateau pour le WWT . La suite du programme a été modifiée du fait des contraintes temporelles de chacun. Thibault quitte le bord à la fin de la semaine, les parents et Jérôme continuent jusqu'au Cap Vert dès que le moteur est d'aplomb. Ensuite, le plus vraisemblable est que Jérôme rentre en Argentine, et que les parents continuent avec d'autres équipiers jusqu'au Brésil.



4 commentaires:

Unknown a dit…

Ca y est c'est Parti!
Anne tu m'impressionnes...BRAVO a TOUS!
On pense a vous tres fort et vous accompagnons par la pensee a travers l atlantique!
A bientot pour la suite des nouvelles.
Grosses bises de nous deux
Pierre et Dominique

Famille Liné a dit…

Quelle communication! Bon repos dans la baie des cochons...

bises de Pougny,

Guillemette

Famille Liné a dit…

GO GO GO UHAMBO ! essayez qd même de garder un morceau du bateau pour faire monter des brésiliennes dessus ! bon courage - thanks pour les news

Guillaume

ps : la crise n'existe pas, pas 1 seul de mes clients vu sur salon cette semaine ne m'en a parlé ! (vraie info)

Unknown a dit…

Ca donne envi !
Au niveau de la table on va faire comment pour prendre l'apero sur Uhambo ?
Le soleil vous attends a Copacabana !
Bisous
Quentin